3 mots, 8 lettres

Ou le premier Je t’aime. T’sais, 3 mots, 8 lettres. 3 mots, 8 lettres

Je crois que personne ne veut vraiment être la première personne à le dire. Parce que ça implique que l’autre n’est peut-être pas rendu à ce même endroit dans la relation. Elle n’est peut-être pas encore en amour, comme vous vous l’êtes. Et ça peut devenir wierd comme moment si l’autre ne le dit pas en retour. Ce n’est pas mieux de le dire si ce n’est pas ressenti, loin de moi cette idée. Mais… je ne sais pas… on ne sait jamais quand ce sera réciproque.

Vous l’avez peut-être compris, c’est moi qui l’aie dit à Lucky Luke en premier. (Oui oui, j’ai bien choisi de l’appeler ainsi. Je vous expliquerai peut-être un jour ! ) Et j’étais stressée, je ne vous dit pas ! En même temps, y a-t-il quelque chose que je fais qui ne me stresse pas un tout petit peu ? Je ne crois pas…

Pourquoi autant d’anxiété face à cette évidence ? Je savais qu’il m’aimait beaucoup, mais était-il amoureux pour autant ? Cette question me tourmentait énormément. Et c’est, en partie, pourquoi j’ai attendu une semaine de plus pour le lui dire. 3 mots, 8 lettres

Ça, et parce que je ne les dis pas facilement ces fameux mots. Uniquement quand je suis réellement amoureuse. Et la dernière fois que je les avais mentionnés à un garçon, la situation n’était pas au beau fixe. Et ça m’avait beaucoup affecté. J’étais enfin en mesure de le lui dire, mais il me rejetait depuis plusieurs jours déjà. Ayoye la confiance en soi.

Vous comprendrez donc que j’angoissais face à ces paroles. J’avais vraiment envie de le lui dire, mais j’avais aussi tellement peur de sa réaction. Et comme je vous ai dit plus haut, je savais qu’il m’aimait en retour, mais je ne savais pas comment lui voyait tout ça. Pense-t-il comme moi ? Ressent-il la même chose que moi ? Est-il amoureux, lui aussi ?

Il m’avait dit, lors de notre post-première-rupture, qu’il était en train de tomber amoureux de moi. (Et j’avais éclaté en sanglots, littéralement.) Mais était-ce encore le cas ? Est-ce que ses sentiments étaient les mêmes même après tous ces changements d’idées ? Probablement, sinon il ne m’aurait pas embrassée ce soir-là. Mais cela aurait pu être un pur moment de faiblesse, comme nous savons si bien le faire. Ne vous inquiétez pas, notre relation va à merveille, mais justement, quand tout va trop bien, tu te questionnes à savoir ce qui ne va pas. (Hein, Jessie ? Référence à OD juste ici.) Alors j’ai beau calmer vos inquiétudes, ça ne calme pas les miennes !

D’ailleurs, je vais vous confier un petit secret. Ça fait un moment que je ne ressens plus les papillons du début. Quand l’autre personne nous embrasse, nous serre dans ses bras… Je n’ai plus ce petit feeling-là. Il faut dire qu’avec les oui-non qui ont perduré durant quelques semaines, ces petites bêtes ne suivent pas toujours autant.

Je vous rassure, cela ne fait pas en sorte que je ne suis pas bien avec lui ! Au contraire. Je l’aime, je l’adore, je suis complètement folle de lui. Je suis si bien à ses côtés, dans ses bras. Non. C’est plutôt… Lorsqu’il m’embrasse, mon cœur s’apaise. Vous savez, ce petit «Haaaa !» de sérénité. Quand tout est à sa place. Et puis, l’étincelle, elle, elle est toujours présente. Je sais bien la façon dont je le regarde. Et je vois comment il me regarde aussi. Cet éclat est toujours dans nos yeux. Et c’est pareil dans nos cœurs. En faite, probablement qu’il n’est jamais parti ! Nous l’avions simplement tassé. Et retrouvé ce fameux soir où l’on s’est embrassé à nouveau. La passion est toujours présente, elle est simplement différente. Vous voyez ? Et quand on se revoir à la fin de la semaine ! Ouff, je vous dis pas ! Mon cœur palpite, bat à tout rompre. Finalement, peut-être sont-ils encore présents, mais moins souvent, ces papillons ?

Et je crois que c’est aussi à cause de ça que j’avais peur de sa réaction. Car mes sentiments ne sont plus les mêmes qu’au départ. Non, ils sont plus sincères, je crois, puisque ce n’est plus tout à fait l’excitation du début. C’est quelque chose de plus vrai, plus réaliste.

Curieux de sa réponse, alors ? Il me l’a affirmé en retour ! Yeahhh  ! Pas qu’un «moi aussi». Non, non, un «moi aussi je t’aime». La totale ! Et comme moi, il ne le dit pas facilement. Seulement lorsqu’il les ressent vraiment. Ça m’a complètement rassurée. Nos sentiments sont réels, dits, ressentis et réciproques. Quoi demander de mieux ? Absolument rien ! 3 mots, 8 lettres

Le premier je t’aime, c’est important pour moi. L’instant, le moment. Et ça me tracassait depuis quelques jours. Nous étions supposés nous voir le mercredi précédent, suite à mon cours de danse. Et j’avais peur de ne pas résister et le dire de façon aléatoire au courant de la soirée. C’est bête à dire, mais j’étais heureuse qu’il ne puisse pas se libérer finalement ! Triste de ne pas le voir, mais soulagée de ne risquer de briser la magie. (Et j’étais tellement fatiguée ! Je pouvais partir plus tôt que s’il serait venu.) J’ai donc patienté jusqu’au samedi. Il devait travailler chez son oncle toute la journée. Si je voulais le voir, je devais aller avec lui. Et c’est ainsi que je me suis retrouvée sur le siège passager du tracteur conduit par cet homme merveilleux. À la blague, il m’a spécifié que c’était notre deuxième rendez-vous. Un rendez-vous atypique, dans mon cas, mais un excellent moment. J’étais avec lui, dans ce métier qui le passionne tant. Quel meilleur moment possible aurais-je pu avoir ? Aucun, je crois. Et c’est pourquoi l’instant était magique. À mes yeux, du moins.

Certains diront que je suis très quétaine comme fille. Je ne suis pas complètement d’accord. Pour plusieurs points, oui, en effet. Mais certaines actions me dressent le poil sur le dos. Donc quétaine oui, très, non. Par contre, en ce qui attrait à mentionner mon amour à tous les jours, je suis pour à 100%. Je crois même que chaque couple devrait se dire qu’ils s’aiment à tous les jours. Pas forcément plusieurs fois par jour, mais il n’y a aucun mal à ça non plus ! Mais au moins une fois par jour. Et pas seulement le dire, le démontrer aussi. C’est même encore plus important. Il n’y a pas que les paroles qui comptent, les gestes, les actions aussi. Et malgré la distance, je crois que nous le réussissons très bien.

Ces 3 mots, 8 lettres ne m’effraient plus aujourd’hui. Je suis plus qu’heureuse de pouvoir enfin lui dire sans crainte. Et j’ai déjà hâte de le revoir, le lui dire une nouvelle fois de vive voix.

Et vous, comment appréhendez-vous ces fameux mots ?

Ça m’effraie de penser ainsi, mais, même si je sais qu’il est beaucoup trop tôt pour le savoir, j’ai le sentiment qu’il a réellement le potentiel d’être l’homme de ma vie. 3 mots, 8 lettres… À suivre…

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