L’autre jour, mon coloc m’a fait remarquer que je semblais aimer ma vie de célibataire. Oui, effectivement. C’est une vie qui me plaît.
Contrairement à ce que beaucoup de monde semble penser de moi, je suis bien seule. Je n’ai pas particulièrement besoin d’un homme. Je veux dire, je suis heureuse même sans homme. J’ai appris à le devenir, surtout. Oui, car aujourd’hui, pour beaucoup trop de monde, il faut être en couple pour être comblé. À cela, je réponds un gros NON.
J’aime le fait de ne pas devoir rendre de comptes à personne. Aucune autorisation à demander à personne. Personne qui me gronde parce que j’ai dépensé pour telle ou telle affaire. Je fais ce qui me plait, quand ça me plait, avec qui ça me plait. Je vis ma petite vie comme je l’entends. Oui, car au final, ne dit-on pas qu’on est jamais mieux servi que par soi-même ?
Certaines choses sont moins évidentes, seule. C’est vrai. La vie est faite pour être à deux, et non en célibataire. Dans les concours, le gagnant remporte une paire de billets X. Partir en voyage, les forfaits sont pour deux personnes. Les danses en ligne se font seules, mais les plus belles restent souvent les danses de couple. Au restaurant, les tables sont toujours pour deux personnes. Quoi que manger face à un mur, assez ordinaire merci…
Et le plus flagrant de tous, les bébés. Ben oui, parce qu’il faut absolument un homme pour cette partie-là. Un homme, ou plutôt, un donneur. Car n’oublions pas que de nos jours, nous avons accès à des banques de sperme. Voyez, même plus besoin d’un homme ! Problème réglé alors. De toute façon, entre vous et moi, est-ce qu’ils sont toujours présents dans la vie de l’enfant ? Pas toujours non ! Alors ça revient au même. Certains oui, je vous l’accorde ! Je suis entourée de merveilleux hommes dans ma famille, mes amis, etc. Mais j’en entends certaines qui me disent que le père est toujours parti, ne s’en occupe pas, etc. Pour ces cas-là, ça en revient à ça, finalement.
Nous sommes devenues des femmes fortes, indépendantes. Nous aussi, nous pouvons assembler un meuble, monter dans un escabeau (quand on n’a pas le vertige), construire une maison. Les bras d’un homme sont toujours la bienvenue, mais plus autant nécessaire. Et puis, il existe plusieurs ressources pour nous aider si jamais, des amis, de la famille.
Mais.
Mais je m’ennuie du corps d’un homme dans mon dos au coucher. Qui me réchauffent les nuits trop froides d’hiver. Des bras forts qui me serrent quand tout va mal, et même quand tout va bien, juste parce qu’on ne peut pas s’empêcher de se toucher.
Je m’ennuie des lèvres douces qui frôlent les miennes. Des mains un peu baladeuses qui découvrent et redécouvrent chaque partie de mon corps. De mes yeux brillant devant l’être aimé. C’est un sentiment que j’adore et dont je ne pourrais me passer.
C’est possible d’avoir un enfant seul. Mais est-ce ce que je souhaite ? Si la vie ne me permet pas d’avoir l’homme et le bébé, je l’aurais seule. Je ne passerais pas à côté de ce rêve. Malgré que ce rêve, il vient accompagné d’un homme merveilleux. Que j’espère avoir rencontré.
C’est agréable d’être indépendante. Mais c’est aussi facile de faire une petite place à l’être aimé. Sans être une corvée, ça ne doit que se faire simplement, naturellement. Parce qu’on l’aime et qu’on a envie d’être avec lui/elle. Et puis, ce n’est pas désagréable d’avoir quelqu’un qui nous attend à la maison le soir. Quelqu’un qui va prendre le temps de nous écouter raconter notre journée, de discuter de la sienne, échanger sur tout et rien. De faire des projets. Mais c’est surtout merveilleux de se dire qu’on n’a plus besoin de chercher. Qu’on a trouvé.
Non. Jamais je ne pourrais me passer d’un homme, de l’amour qui puisse nous unir. J’aime ma vie de célibataire, mais j’aime encore plus ma vie de couple.