Je l’ai dit récemment à une amie en pleurs. Elle me l’a dit en retour il y a quelques heures. C’est correct d’avoir de la peine. Et c’est correct de pleurer.
Les émotions, que ce soit de la joie, de la peine, de la colère, elles doivent être extériorisées. Que ce soit en écrivant, en chantant, en dansant, en pleurant, en riant… Tous les moyens sont bons tant qu’ils vous font du bien. Les refouler au plus profond de vous, ça ne fera que les multiplier.
Je sais, on a tous envie d’être fort. Moi la première. Mais un manné, trop, c’est trop.
Alors c’est correct d’avoir de la peine. Quand notre cœur est à boute. Quand notre cœur crie, se tord de douleur.
C’est correct de pleurer. De pleurer toutes les larmes de notre corps, encore et encore. Jours après jours. Jusqu’à ce que tout le méchant soit sorti.
C’est correct de vouloir crier. Crier jusqu’à en perdre la voix. Ou la raison.
C’est correct de s’isoler. De vouloir rester seul.e dans le noir. Mais il faut aussi savoir accepter la lumière des autres. De ses amis, de sa famille, qui tiennent tellement à nous.
C’est correct de se tourmenter. Mais jusqu’à un certain point.
C’est correct de vouloir continuer, même si ça nous fait encore plus mal. Mais il ne faut pas attendre qu’il soit trop tard. Parce que trop tard, ce sera encore plus dur de reprendre le dessus. Mais on peut y arriver.
C’est correct d’aller consulter, d’avoir besoin de parler à quelqu’un d’autre. Si on en ressent le besoin, on ne doit jamais hésiter.
J’ai eu tellement de peine ces derniers mois. Et j’ai passé par toutes ces étapes moi aussi. Et je suis heureuse d’avoir pu compter sur le support de mes amis et ma famille. Mon deuil n’est peut-être pas encore complété, mais il va mieux. De mieux en mieux. Chaque jour. Parce que je sais que je suis bien entourée. Que j’ai une famille et des amis merveilleux. Qui m’écoutent, me laissent pleurer, m’encouragent à me laisser aller dans leurs bras.
Je sais que c’est difficile. Mais gardez les yeux ouverts. Qui sait qui pourraient pointer le bout de son nez…
Crédit photo: Sebastien Blanchet Photography