Hola, Espagne !

Hé oui, enfin. Le plus gros du voyage se passe ici, dans ce pays d’adoption des quelques derniers mois à Gurlute qu’est l’Espagne.

Nos premiers moments dans ce périple n’ont pas commencé comme nous l’avions espéré. Déjà, à cause de la pluie et du froid qui perdurent depuis quelques jours. Alors non seulement la température n’est pas de notre coté, mais en plus, nous nous sommes perdus pendant plus d’une heure dans l’immense ville de San Sebastian. À cet instant, j’étais plus qu’heureuse d’avoir mes bottes. Et Dieu merci, Gurlute m’avait prêté son manteau, il me coupait de la pluie mieux que le mien, mais il n’était pas aussi chaud que souhaité. Merci quand même cher !

Vous vous souvenez que j’ai parlé rapidement d’avoir pêté un cable ? Je veux dire, la première fois. Ça vous intéresse un peu ? Avant de débuter notre aventure au Portugal, il fallait passer par l’Espagne. Ce que je vous ai compté plus haut, c’est durant cette transition. Alors que nous étions à A Coruña, le restaurant végé que ma soeur voulait essayer n’ouvrait pas avant plusieurs heures (argh, ces Européens qui ne savent pas manger à des heures normales !), il fallait donc trouver une nouvelle alternative. Nous nous sommes donc enfoncés encore plus dans la ville, éloignés de notre voiture. J’étais fatiguée, j’avais faim, je m’ennuyais énormément de mon amoureux, j’étais tannée de marcher sans but et sans savoir où aller. Alors j’ai craqué. J’ai fondu en larmes, c’était insoutenable, je ne pouvais plus arrêter. J’ai tout donné pour me pas abandonner, car à cet instant, c’est exactement ce que je souhaitais, abandonner et retourner dans le confort de mon foyer, dans les bras de mon chéri adoré.

De retour à notre véhicule, j’allais mieux. J’avais mangé (du Burger King, outch la ligne), nous savions où nous allions, mon amoureux me manquait toujours, mais je devais m’y faire, un océan et plusieurs jours nous séparaient, mais j’allais mieux. Nous avons donc poursuivi notre aventure en suivant la route de Compostel. Nous avons trouvé une auberge de jeunesse à Santiago (mais où se cache, Carmen San[d]i[e]go ? (j’ai eu cet air en tête toute la journée)). Notre premier dortoir, six lits. Mais nous y serions seuls (fiou!). Pas de crainte pour nos bagages. Je vous dit ça, mais j’ai quand même mis mon sac dans un casier, l’ai fermé à clé, et ai dormi avec la clé dans les poches. Trouvez la logique.

Après deux jours au Portugal, nous revoici en Espagne. Cette fois-ci, c’est Seville que nous visitons. Sans destination particulière, nous avons parcouru la ville à la marche, fidèles à notre habitude. Pour la nuit, nous avons trouvé un petit coin perdu à mi-chemin de notre prochaine destination. Une petite ville fort probablement reconnu pour son restaurant chic servant à peu près juste de la vache. Comme vous vous en doutez peut-être, ma soeur n’était pas là, elle nous a laissé entre carnivores déguster notre repas et notre bouteille de vin. Un délice ! #sorrynotsorry

C’est en cette neuvième journée que j’ai plus qu’apprécié le fait d’avoir tenu bon. Gibraltar. Ne faisant pas partie de l’Europe, c’est une île anglaise appartenant au Royaume-Uni. Quelle joie de retrouver une langue connue ! Mais surtout, quelle joie d’être dans cet espace !!

Pour se rendre sur l’île, il faut passer des douanes et traverser la piste d’atterrissage de l’aéroport qui la relie à l’Espagne. Oui oui, nous avons marché sur une piste d’atterrissage !! Soyez tous jaloux. Mais surtout, soyez jaloux de la vue !!!!!!

Une petite expédition de l’île s’est imposée. Grâce à de mini taxi-bus de 8 passagers et son conducteurs, nous avons commencé notre ascension vers l’immense rocher. Notre premier arrêt était aux pilier d’Hercule. Nous y avons vu un océan à perte de vue, à l’horizon, à droite et à gauche… Wow ! Et grâce aux belles conditions climatiques, nous avons eu droit à l’apparition du Maroc au loin (ma sœur lui a même touché!). Second arrêt, la cave de St-Michel. Heu, re-wow ! Nous avons même eu droit à quelques premiers singes (yeahh!). Notre chauffeur nous a expliqué que les singes sont plutôt futés. En effet, lorsqu’un touriste sort du commerce avec une glace, celui-ci lui saute dessus ou tout près pour effrayer le passant, laissant ainsi tomber sa glace. Le singe peut alors la lui voler ! Pas bête ces petites bêtes-là. Notre montée s’est poursuivi vers le sommet du rocher, là où se trouvent la majorité des singes. YEAH! Aussi futés qu’en bas, un de ceux-ci a tenté de voler le paquet de kleenex d’un touriste. La surprise de celui-ci… ha ha ! Ma sœur a eu droit au plus précieux des souvenirs, la chance de prendre un singe sur son bras. Malgré qu’elle n’arrive toujours pas à bien mentionner le nom de l’île, c’est définitivement un de ses meilleurs moments. Notre aventure s’est terminée par la visite du château maure. Gurlute y a trouvé un tunnel, qu’il a poursuivi sur plusieurs mètres accroupi. C’est à se demander si ce n’est pas lui le singe, finalement (oui).

 

 

Juste après avoir attaquer le passant

 

La tête pleine de beaux moments, nous avons eu le temps pour du petit magasinage. Mais attention, ce n’est plus des euros, le taux de change n’était pas le même… alors allo la surprise du prix sur la carte de crédit ! (L’euro est le plus mauvais taux de change, alors pas de grosses surprises, heureusement.)

Pour avancer le plus possible dans notre périple, nous nous sommes rendus à notre prochaine destination pour y passer la nuit. Hola Malaga. Malaga et son dortoir à 8 lits, tous pris. Arkkk ! La nuit qu’on a eu… je ne vous dis pas.

Le lendemain matin, puisque la visite du centre d’achat la veille n’était pas à dans notre planning de départ, il fallait visiter un peu plus cet endroit. La raison du pourquoi nous avions stoppé dans cette ville, c’était pour le musée de l’automobile et de la haute couture. Allo la vie ! Deux de mes intérêts rassemblés sous un même toit. Je ne pouvais rêver de mieux à ce moment (quoi que peut-être une bonne douche, à bien y penser). Pour une première, nous avons visité deux attraits touristiques dans deux villes différentes cette journée. Nous nous sommes ensuite dirigés vers Grenade, là où Gurlute avait entendu parlé d’un château bâti par les musulmans il y a plusieurs plusieurs années. À son plus grand désarroi, nous y sommes arrivés et tous les billets étaient vendus. Quoi ? On marche à travers des ruines et c’est en quantité limité ? À ne rien comprendre…

Nous avions droit de la visiter par l’extérieur, ce que nous avons fait. Comme il faisait froid et que mon téléphone prend les meilleurs photos, je l’ai laissé à Gurlute pour qu’il s’y laisse aller à cœur joie. Après le repas, alors que j’ai voulu le récupérer, celui-ci n’avait plus de batterie. Comment était-ce possible ? Il était à moitié quand je lui ai laissé ? Mystère et boule de gomme. Un mystère résolu lorsqu’une fois rechargée et que j’ai regardé les photos. Qu’ai-je trouvé en dernier ? Un vidéo, complètement noir, de 55 minutes ! Il était resté ouvert, en mode vidéo, alors que nous mangions. C’était quoi les chances ??

Notre dernière destination avant de retourner à la ville d’adoption à Gurlute, c’était Valence, ou Valencia. La température était magnifique, le soleil était haut et fort, le vent, presque immobile. Là-bas, nous y avons découvert (ou redécouvert pour Gurlute qui avait déjà visité la ville auparavant) le centre des sciences. Plusieurs expositions y étaient présentés : la technologie, les systèmes du corps humain, les dinosaures, les ressources de l’Espagne… Et des forfaits d’activités. Donc un film en 3D (sur les dinosaures, dans notre cas). Mais surtout, l’océanographe. Un aquarium immense. Gurlute et moi avons décidé d’y aller, laissant ma sœur explorer seule cette grande ville.

Cette attraction nous offrait un spectacle de dauphins. Hors de question que je le manque #sorrynotsorry. 30 minutes de beauté marine, je vous le dis. Êtes-vous du genre à vous laisser entrainer par cette magie vous aussi ?

Sans oublier la plage de Valence. La plus belle de l’Espagne. Enfin, dans celles que nous avons visitées. 2h30 de route plus tard, minuit passé, nous voilà arrivés à Tarragone. Notre première nuit gratuite, où nous pouvions nous lever sans tracas, sans voisin de chambre, sans gêne.

Notre première activité a été l’exploration du centre d’achat. Allo les dépenses ! Je m’étais dit : Une veste de cuir uniquement (j’en cherche une depuis quelques années). Ha ha ha ! Je ne sais pas qui essayais de convaincre vraiment, moi ou les autres ? Hé non, j’ai fini avec plusieurs dollars (euros) en moins, mais aucune veste de cuir. Prend donc tout mon argent, Europe !

L’appartement étant près de la plage, et ayant une magnifique journée chaude, il était immanquable d’y passer quelques instants. La tentation était finalement trop forte, Gurlute et moi ne pouvions résister à une si belle mer. Maillots de bain enfilés, c’est avec joie que nous avons sauté dans cette eau (glacée) qu’est la Méditérannée.

Le lendemain matin, nous devions nous lever tôt pour aller à Port Aventura, le deuxième plus gros parc d’attraction de l’Europe. Dû à un lendemain de veille un peu trop difficile, nous avons abandonné nos plans. Et c’est ainsi que ma sœur et moi avons découvert, une seconde fois, les joies des dépenses européennes.

Le voyage étant presque terminé, une dernière destination était planifiée. Tossa Del Mar, LA destination que ma sœur chérissait depuis le tout début du périple. C’est avec grande joie (pour elle surtout), que nous nous sommes dirigés vers cette finalité. Les plages étaient magnifiques selon ces dires. La mer, oui, le sable, non. Le pire sable ever. Ce n’était même pas du sable, ce devait être de la roche ! C’était désagréable pour les orteils… ouf… Je regrettais presque avoir mis mes ballerines. Évidemment, la journée que je décide de mettre ma belle et nouvelle robe, c’est la journée que nous explorons la ville par randonnée. Mes Michael Kors et moi, c’est du solide… mais même eux ont mangé la claque cet après-midi là.

Et c’est ainsi que c’est terminé notre aventure au travers de l’Europe. Hé oui, le vol du retour est déjà arrivé. Au revoir l’Espagne. Au revoir l’Europe. Ça n’a pas toujours été facile, mais je suis heureuse d’avoir participé à ce voyage. J’ai appris sur moi-même, dont que je ne refais plus jamais de roadtrip, j’ai passé de bons moments avec ma sœur, ce qui n’arrive plus aussi souvent depuis mon déménagement, et j’ai appris que je n’arrive toujours pas à contrôler mes pulsions dépensières. Ma sœur pourra enfin oublier ses espadrilles au fond du garde-robe, Gurlute retrouvera sa vie masculine. Parce qu’avouons-le, c’est loin d’être facile de passer deux semaines avec deux filles très différentes l’une de l’autre, mais aussi très différente de lui. Bravo cher, et merci encore de nous avons fait voyager !

Pour la France, c’est ici. Pour le Portugal, ici.

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