If you want to be with somebody

«Life’s too short to play games. If you love somebody and you want to be with them, then go get them. Deal with the mess later. We don’t know what tomorrow will bring.» Haley James Scott, One Tree Hill

Ceci est le genre de conversation que j’aurais aimé avoir avec toi. J’aurais aimé avoir la chance de te dire tout ça, face à face. Mais tu continues ton silence, et j’ai trop peur de te réinviter et que tu refuses une nouvelle fois. Tu me manques. Malgré le peu de temps en ta compagnie, tu me manques.

«Tu te souviens, cet instant au barrage. Tout était simplement parfait. La vue, la brise, le silence, la compagnie… À cet instant, j’ai compris que tout avait changé, que nous avions changé, que notre relation avait changé. C’était un rendez-vous. C’était bel et bien notre premier rendez-vous. Le plus beau qui soit. Je me souviens du ciel bleu, du soleil qui tardait à aller se cacher. Et je me souviens de cette envie, l’envie de te serrer dans mes bras. Me coller à toi. Regarder cette vue auprès de toi, dans tes bras. Sentir ton parfum, entendre ton cœur battre. Avoir ta main dans la mienne.

Mais je ne l’ai pas fait. Parce que j’avais trop peur que tu me repousses. Que l’instant se brise à jamais. Et parte au loin avec le vent.

C’était de loin le plus beau moment à tes côtés. J’aurais aimé connaître tes pensées cette soirée-là. Savoir comment tu as vécu cet instant. Vas-tu un jour me le dire ?

Je me pose tant de questions, tu sais. Car je ne comprends pas ce qui s’est passé. Un instant tu étais intéressé, mais sitôt que j’ai essayé d’en avoir la confirmation, tu as reculé et fais comme si ce n’était pas vrai.

L’autre soir, au bar, ma belle-sœur t’a demandé si je te plaisais également. Tu as souri, fais «Chut» avec ton doigt et a scellé tes lèvres d’un zip invisible. Et ensuite, tu crois qu’elle a mal interprété ce que tu lui as dit ? Il n’y a pas cinquante façons d’interpréter ça. Non ?

Tu lui as aussi dit qu’on habitait à deux minutes l’un de l’autre, que tu pourrais me voir tout le temps. Mais tu ne le fais pas. Pourquoi avoir reconnu le fait que nous pourrions nous voir aussi souvent si ce n’est pas le cas ? Si tu ne viens pas me voir aussi fréquemment ?

Tes amis m’ont averti que je devais savoir où je m’en allais dans la vie. Que je devais être capable de prendre des décisions parce que toi, tu n’y arrives pas. Hé bien, ils ont eu tord, cette fois. En cessant de me parler, il y a quelques semaines, tu as pris une décision. Absolument pas la meilleure, mais une décision quand même.

Ils m’ont dit que je devrais prendre les devants, que toi, tu ne les ferais pas. Je n’ai aucun problème avec ça. Ça ne me dérange pas d’avoir à les faire. Je suis prête à les faire. Mais je sais que tu n’es pas prêt à ce que je les fasse. Et je respecte ça. La dernière chose que je souhaite, c’est te bousculer. Trop te bousculer. Car j’ai conscience que te parler de tout ça, ça te dérange un brin.

Tu veux prendre ton temps. Okay, mais pourquoi ? Qu’est-ce j’aimerais comprendre pourquoi tu es ainsi. Qu’est-ce qui s’est passé auparavant pour que tu sois ainsi aujourd’hui. As-tu toujours été ainsi ? Pourquoi crois-tu forcément que tout va trop vite ? Est-ce qu’on ne pourrait pas simplement se fréquenter ? Apprendre à se connaître, se voir en se disant qu’il est possible que ça débouche sur une relation ? Se dire qu’il n’y a que l’autre, mais qu’on ne sait pas encore comment cela va se terminer ? Dire qu’on se fréquence, ça ne revient pas à précipiter les choses. Se fréquenter ne veut pas dire qu’on va se marier dans la prochaine année. Se fréquenter ne veut pas dire qu’on va tomber en amour demain matin. Mais même si c’était ce qui arriverait, est-ce que ce serait vraiment si grave ?

  • Et si je te déçois ?

Et si tu ne me décevais pas ? Tu sais, peut-être que ça ne fonctionnerait pas, toi et moi. Mais si, au contraire, ça fonctionnerait ? On ne le saura jamais si on n’essaie pas, non ? Alors pourquoi pas tenter notre chance et voir où tout cela va nous mener ?

On va peut-être terminer le cœur brisé, mais au moins, on aura essayé. C’est un risque que je suis prête à prendre. Car qui ne tente rien, n’a rien. Et qui sait, on va peut-être être plus heureux que jamais.

Fais quelque chose. Dis quelque chose. Brise le silence. Montre-moi ce que tu veux. Mais ne reste pas silencieux.

  • Comme quoi ?

N’importe quoi. Écoute ce que dit ton cœur. Ce qu’il veut au plus profond de lui. Il n’y a pas de mauvaise réponse. Il n’y a pas de mauvais choix. (Presque) Ne fais que suivre ce qu’il te dit, ce qu’il ressent. (Insérer quelques larmes ici.)

  • Je ne veux pas que tu pleures pour moi.

Alors agis en conséquence. Cesse ton silence et montre-moi ce que tu peux être. La personne que tu es vraiment. Si je te plais, fais-le-moi savoir, et le plus tôt sera le mieux. Car pour l’instant, oui, je pleure à cause de toi. Car je tiens à toi. Je tiens à toi comme jamais. Et je ne sais pas pourquoi. J’ai envie d’être avec toi, de te connaître, de te parler, de te confier mes joies et mes peines, les moments où je suis heureuse. Que tu sois la personne qui me rende heureuse. Et que je sois celle qui te rend heureux, toi aussi.

J’aimerais seulement que tu aies envie de me voir. Que ce soit une heure ou une journée entière. Que tu me prennes par surprise ou que tu m’invites à sortir. Tu sais, prendre son temps ne veut pas dire ne rien faire. Tu peux vouloir prendre ton temps tout en apprenant à connaître l’autre personne. Mais pour ça, il faut lui parler, voir l’autre personne. Et ce n’est plus vraiment notre cas. Malheureusement…

Peut-être prends-tu beaucoup de temps à t’attacher. À ce rythme, tu ne t’attacheras pas à moi, ça c’est certain…

Je ne te dirai pas que je t’aime, ce serait vraiment précipiter et ce ne serait pas vrai. Mais je t’apprécie beaucoup. J’ai apprécié ces instants en ta présence.

J’espère que toi aussi.»

Laisser un commentaire