Adopter un animal de compagnie, c’est une grosse décision. Oui, car ça implique beaucoup de soin, beaucoup d’argent, beaucoup de temps surtout…
J’ai adopté un bébé siamois il y a quelques mois déjà. Et je dois avouer l’avoir adopté pour les mauvaises raisons. Je n’avais qu’une brève idée de tout ce qui arriverait avec le chat. Je veux dire, je savais que je devrais lui acheter de la nourriture, l’amener chez le véto, changer sa litière. Je croyais que tous les chats étaient indépendants. La surprise que j’ai eu quand mon amie m’a apprise qu’un siamois, ça demande de jouer avec lui et que ça parle beaucoup, mais vraiment beaucoup.
Curieux de savoir pourquoi je dis avoir adopté mon chat pour les mauvaises raisons ? Laissez-moi vous les énumérer…
Pour un gars
Oui, à la base, je voulais un chat à cause d’un gars. J’ai fréquenté un homme qui aime beaucoup les animaux (chien, perroquet, raton laveur, etc.). Alors veut veut pas, il m’a transmis un peu de cet amour. Lui n’aime pas particulièrement les chats, mais je ne voulais pas d’un chien qu’il faut sortir 2-3 fois par jour. J’en ai déjà eu un et ça n’a pas fonctionné. Alors je n’avais pas envie de revivre cela avec un autre. Et puis, sans être une folle aux chats, j’aimais bien ces petites bêtes.
Par manque de temps
Demandez à n’importe qui, je suis ultra débordée dans la vie. J’ai rarement du temps pour moi. La saison d’hiver est plus tranquille, mais pour les 3 autres, c’est assez occupé. L’été est évidemment la pire. Si au moins j’étais occupée, mais à la maison. Mais non ! Je passe déjà mes journées à l’extérieur pour le boulot, les soirées sont également loin de la maison. Alors prendre soin d’un animal, quand puis-je avoir le temps ? Juste pour l’adoption, j’ai retardé d’une semaine puisque je passais 4 jours à St-Tite en septembre.
Comment pouvoir bien s’occuper de son animal quand on n’est pas là, hein !
Pour remplacer un bébé
J’avais 28 ans, pas l’ombre d’une descendance à venir prochainement. Alors j’ai voulu combler ce vide par un bébé chat. À défaut d’avoir un petit humain à cajoler, je pouvais le remplacer par un chaton. Et puis, le poil de chat, c’est plus doux qu’un petit crâne duveteux, non ?
Avouez qu’il y a tout de même des similitudes entre les deux. Il faut les élever/dresser, les nourrir, les changer/changer la litière, leur enseigner à parler/à cesser de miauler, quoi faire et quoi ne pas faire, les gronder… Dans le fond, je me pratique avec le chaton pour un futur enfant. Oui, car il me réveille autant qu’un nouveau-né ! C’est-à-dire plusieurs fois par nuit et tôt le matin. Non, à 8 mois il ne fait toujours pas ses nuits…
Définitivement, je peux le dire aujourd’hui, je ne savais pas dans quoi je m’embarquais en adoptant un bébé chat. Il est chialeux, tête de cochon, boudeur, joueur, colleux… Bref, le portait de sa mère ! Je n’aurais pas pu mieux tomber. Et pourtant, on dit toujours qu’on doit se présenter à domicile pour adopter celui qui se colle le mieux à notre personnalité. J’ai plutôt fonctionné par coup de cœur. Ou coup de tête ? J’ai été un peu impulsive, c’est vrai. Je regardais les chatons à vendre sur Kijiji quand je suis tombée sur lui. Quand j’ai vu ses grands yeux bleus, j’ai eu le coup de foudre ! C’était lui, je le savais, je le sentais.
Je ne suis pas allée le visiter, je suis simplement allée le chercher à terme. Et dès les premiers instants, on s’est tout de suite adoré. Bon, il a miaulé tout le long de la route Princeville – Sherbrooke, mais tout de même. Comme on dit, on s’est vite adopté.
Mais aujourd’hui, je vois tout l’amour que je lui porte, et surtout tout ce que lui m’apporte. Et c’est encore plus gros que ce que j’aurais pensé. Je reviens de vacances loin de lui, et si seulement vous saviez à quel point il a pu me manquer. J’étais heureuse de pouvoir me reposer, mais il y avait un énorme vide dans mon cœur. Mon amour est multiplié à l’infini avec lui. J’imagine que c’est ce qu’on appelle aimer inconditionnellement.
Non, je n’étais pas prête à ça. Et c’est pourtant le plus beau des coups de tête que je n’aie jamais eu.