Je ne suis pas aventurière

Récemment, j’ai débuté un nouvel emploi. Et dans le cadre de ce nouvel emploi, je dois suivre une formation de plusieurs semaines à l’extérieur de mon port d’attache, c’est-à-dire, à Montréal. Me voici donc dans cette grande ville que je ne connais pas très bien. Seule. Et je me rends compte que je ne suis pas aventurière.

Mon port d’attache étant situé à Sherbrooke, il n’est pas convenu que je voyage plusieurs semaines durant. Mon employeur m’a donc payé une chambre d’hôtel pour ce laps de temps. C’est ainsi, qu’un dimanche soir, tard, j’étais en route, assise sur un siège d’autobus absolument inconfortable, pour me rendre dans cette [belle] ville. Et plus le voyage avançait, plus certaines appréhensions popait dans ma tête.

Va-t-il m’arriver quelque chose ? Et si je croise un voleur ? Si je me fais attaquer ? Vais-je y arriver ? Suis-je assez mature pour survivre à quatre semaines seule dans cette grande ville ? N’est-ce pas une des villes les plus dangereuses ? Etc.

J’arrivais plutôt tard en soirée, il était donc hors de question que je marche de la gare d’autobus à mon hôtel, même s’il aurait été à moins de 15 minutes de marche. Et puis, de toute façon, avec le gros sac que je devais traîner, je n’aurais jamais été en mesure de le ramener sans me briser le dos. J’ai donc pris un taxi. Et cet épisode de CSI : NY m’est revenu en tête, celui du tueur au taxi. Tu as beau te dire que ce n’est qu’une série télé, ça te stresse un brin !

C’est donc le cœur battant à toute vitesse que je suis sortie de la gare, me suis dirigée vers mon taxi, ai callé mon hôtel et me suis laissée conduire jusqu’à destination.

Et finalement, tout s’est bien passé. Je ne parle pas juste de la balade en taxi. Tout. J’ai, un peu, encore, stressé pour pas grand-chose finalement.

Même devant la réception de l’hôtel, même si je ne savais pas du tout quoi faire devant ces frais de chambre (?), je suis restée calme (lire mon cœur). Et une fois dans ma chambre, j’ai déposé mes bagages et poursuivi ma petite routine du soir. Comme si j’étais à la maison. Bon, pas tout à fait comme à la maison. Je me suis empressée de prendre des photos de la chambre, tsé question de faire ma paparazzi.

Le lendemain matin, je me suis réveillée sans remords, sans peur. J’ai marché pour me rendre au lieu de ma formation, sac à dos sur les épaules, confiance [GPS de mon cell] comme guide routier. Et encore une fois, tout s’est bien passé. Je paniquais, un peu, encore, pour rien. Je suis excellente là-dedans, oui, vous pouvez le dire !

Bref, après toutes ces semaines, je dois avouer avoir très mal jugé cette ville. Même que je pourrais m’habituer à ce genre de vie. Je ne dis pas que je serais prête à vivre ici à temps plein, avec le prix du loyer que ça implique, la très grande proximité du voisinage, mais j’en serais capable. Tout est si accessible. Tout est près. À quelques pas de marche. Même les magasins ! Ce qui est moins bon pour mon porte-feuille… Je ne suis pas une grande marcheuse d’hiver dans la vie, mais ça me fait un bien fou de le faire, ici, tous les matins et soirs.

Ai-je changé d’idée alors ? Suis-je un peu plus aventurière que je le croyais ? Définitivement. Et tout cela me rassure un peu, en faite. Oui, car dans quelques mois, je pars en voyage avec ma sœur et un ami. Un voyage pack-sac, comme on dit. Je ne suis pas certaine d’avoir qu’un sac à dos, mais ce ne sera pas du tout une croisière de luxe ! J’avais quelques craintes, mais certaines se sont dissipées. J’ai tellement hâte de vivre cette expérience et de vous la raconter ! À suivre… !

Dire qu’il y a plusieurs années, j’ai abandonné ma passion première, la mode, car je ne voulais pas habiter à Montréal. Seul endroit pour réellement performer dans ce métier. Peut-être que j’aurais dû poursuivre mon rêve, finalement !

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