J’y vais, ou j’y vais pas

Mon père m’a toujours dit «Si un gars veut te voir, il va s’arranger pour te voir».  Je croyais que c’était désuet. Qu’en 2016, ce n’était pas aussi vrai. Qu’en 2016, c’était aussi aux femmes de faire les premiers pas.

Mon frère m’a dit «Papa est vieux jeu». Qu’en effet, si un gars m’intéresse vraiment, je peux faire ces fameux premiers pas. Que cette personne est peut-être trop timide pour le faire elle-même. Qu’en 2016, les femmes sont aussi entreprenantes que les hommes.

J’ai écouté mon frère. J’ai invité ce fameux homme que je ne peux me sortir de la tête. Ce n’était pas un rendez-vous conventionnel. En faite, ce n’était probablement pas un rendez-vous à proprement parlé. À mes yeux, c’était plus une première rencontre hors du commun. Une première rencontre qui me parlait, qui compterait pour le reste de notre [possible] relation [future]. Était-ce un premier rendez-vous pour lui ? Je ne penserais pas non plus !

C’est toujours stressant la première rencontre. Tu ne sais pas trop comment te comporter. Est-ce que je lui serre la main ? Est-ce que je lui donne deux bisous sur les joues ? Et si lui ne s’avance pas pour te donner des bisous aussi ?

Je n’ai rien fait de tout cela. J’ai cogné, il a pris son manteau et nous sommes sortis de chez lui. Point final. Je lui ai sorti un maigre «Enchantée» sous la pluie. C’aurait pu être romantique (à cause de la pluie), mais non.

Pas de gros ‘’Boom’’ au cœur. Pas de grand frisson. Juste un «il ressemble aux snapchats qu’il m’a envoyé !»

Est-ce qu’il m’a moins intéressé pour autant ? Pas du tout. Au contraire. J’étais tellement heureuse de finalement le rencontrer en vrai. Et de voir que peu à peu, je le trouvais toujours de plus en plus cute.

Le courant passait bien. Nous étions à l’aise, nous posant différentes questions au fur et à mesure que les heures avançaient.

Mais quelle était cette activité vous demandez-vous ? Nous sommes allés chercher mon sapin de Noël. Je suis une fan inconditionnelle du temps des fêtes. C’est le plus beau temps de l’année selon moi. J’ai cette petite lueur dans les yeux chaque fois que Novembre arrive. Et je ne pouvais pas croire qu’il ne serait pas un tant soit peu dans l’esprit de Noël chez lui cette année puisqu’il n’aurait pas de sapin lui-même. Je l’ai donc invité à faire le mien avec moi. Et il a accepté. Pour moi. Fort probablement. Pour me faire plaisir. Parce que pour lui, ça ne semblait pas l’embêter le moins du monde de ne pas en avoir chez lui.

Ce fût une super ‘’non-date’’ à mes yeux.

Aux siens, qui sait… Qui sait ce qu’il a ressenti, ce qu’il en a pensé. Mis à part lui… Ça n’a pas dû suffire, puisque malgré ses «On se refera dequoi», il ne m’a jamais invité à son tour.

Dois-je en comprendre qu’il n’y aura rien de plus ? Probablement. Ai-je vraiment envie d’y renoncer ? Pas sur.

Au bout du compte, c’est mon père qui avait raison.

2 thoughts on “J’y vais, ou j’y vais pas

  1. Je ne crois pas que la conclusion à tirer de toute cette histoire soit que ton père avait raison. Ce serait de prendre un cas et de le généraliser à tous les autres. Ton histoire n’a peut-être pas tourné comme tu l’aurais voulu, mais ça ne veut pas dire que de faire les premiers pas une prochaine fois ne pourrait pas être payant. Persévère et tu finiras par trouver j’en suis certaine.

    • Je sais pas… Je reste tout de même convaincu que si l’autre personne t’intéresse un tant soit peu, tu vas essayer de la voir… Souviens-toi qu’avec tu sais qui, à notre première conversation, on avait déjà deux soirées de prévu dans la même semaine… Mais oui, je ne désespère pas !!

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