Toute cette histoire de rapidité avec nébuleux m’a fait réfléchir à quelque chose… Pourquoi voulais-je tant aller trop vite avec lui ? Je n’ai pourtant jamais été du genre à aller vite en amour (à part avec Loulou…). J’étais même le contraire. Si un gars me démontrait trop d’intérêts rapidement, c’est pour dire que je ne prenais pas mes jambes à mon cou. Alors qu’y avait-il de si différent avec lui ?
Il est vrai que ça fait déjà plus de neuf mois qu’on se connait et que je cours après lui. Ça joue pour beaucoup dans l’avancement de la chose. En tout cas, pour moi. Okay, nous avons passé plusieurs mois sans nous parler et nous voir. Mais même si on soustrait ces mois-là, nous nous sommes côtoyés pendant un bon trois mois cet hiver. Ce n’était pas à négliger quand nous avons recommencé à nous parler. Ce n’est pas énorme, mais c’était déjà un bon début. Il savait déjà comment je fonctionnais. Il savait qu’il me plaisait cet hiver, il devait donc se douter que ça pourrait revenir rapidement. Et comme je voulais déjà savoir où on en était à ce moment-là, c’était évident que je lui en reparlerais tôt ou tard (tôt dans ce cas-ci).
À notre rencontre, j’ai été plus que patiente. Je l’ai attendu pendant trois mois. Pour finalement comprendre que ça n’irait pas plus loin. Ça m’a pris du temps, réussir à décrocher. Et c’est encore le cas aujourd’hui. Même que je dirais que c’est encore plus difficile cette fois. C’est probablement pour cette raison que, cet été, je n’ai pas voulu attendre encore. Rester dans l’attente. Je ne voulais rien précipiter, je voulais simplement savoir. Savoir si cette fois-ci, les chances étaient de notre côté. Rien de plus.
Toute cette histoire m’a fait croire que mes prochaines relations allaient en payer le prix. Qu’à cause de ça, mes prochains prétendants auraient la vie dure, qu’ils devraient courir un brin pour m’avoir. Mais en fait, j’ai toujours été ainsi. Je veux dire, j’ai toujours pris mon temps. Peut-être pas des mois comme avec nébuleux, mais quelques rendez-vous. Jamais le premier soir. Jamais dans les premiers jours. Et une fois le premier baiser donné, attention à tes paroles. Ne va pas trop vite, sinon «Bye, bye !». C’est lui qui m’a changé (et pas pour le mieux), sur ce point.
Preuve à l’appui.
J’ai connu mon ex en novembre 2010. Nous ne nous étions dit qu’un bref «Salut !». Et il s’est fait une copine par la suite. Nous nous sommes reparlés le 1er avril 2012. Entre temps, il était devenu mon mécanicien, alors je le voyais de temps en temps. Il ne m’était pas inconnu. Ce fameux 1er avril, nous avons démontré notre intérêt commun. Nous nous sommes vus quelques fois et parlés à tous les jours. La soirée où il a voulu me demander pour sortir avec lui, je lui ai dit que je n’étais pas prête, que je n’arrivais pas à oublier un autre gars. Que je ne savais pas encore ce que je voulais avec lui. Il m’a assuré que c’était okay, de prendre mon temps. Et finalement, c’est moi qui l’ai embrassé quelques heures plus tard. (Il a fait l’agace… Il ne faut pas jouer à l’agace avec moi… Bref, c’est une autre histoire.)
Bien avant lui, j’ai fréquenté quelqu’un pendant quelques temps. Un soir, il m’a embrassé. De retour chez moi, je lui ai demandé ce que cela avait voulu dire (oui, trop timide pour lui demander directement) et j’ai appris à cet instant que nous étions un couple. Surprise ! Une semaine plus tard, nous avions un souper avec sa famille. Il a dit, durant la soirée, «que lui et moi, ça serait pour toujours». C’était un grand farceur, peut-être disait-il cela pour rigoler. Mais moi je ne l’ai pas trouvé très drôle. Quelque chose comme trois jours plus tard, je l’ai laissé. Ça allait trop vite. Finalement, j’ai voulu réessayé et notre histoire a duré un peu moins d’un an. Mais à la base, j’ai détesté ses paroles et j’ai pris mes jambes à mon cou. J’avais 16 ans. Ça ne date donc pas d’hier mon habileté à miser sur la lenteur.
Je vous entends, famille et amis, penser au fait que j’ai déménagé rapidement chez mon ex. Il avait son appartement et je n’en pouvais plus d’habiter chez mes parents. Alors, très tôt dans la relation, j’ai emménagé chez lui. Parce que je le connaissais déjà. Je savais que je pouvais lui faire confiance. Et je me suis dit que si la relation aurait à péter, elle péterait rapidement. Finalement, ça aura pris trois ans et demi à briser, mais ce n’est pas le sujet…
Tout cela pour dire que c’est normal de vouloir prendre son temps. Oui, il y a un certain risque à prendre que l’un ou l’autre trouve une autre personne entre temps, mais cela ne veut simplement dire qu’il/elle n’était pas tant into you. Alors c’est forcément mieux ainsi. Dur à avaler, j’en ai conscience, mais mieux tout de même.
Pourquoi vouloir tout précipiter. C’est quoi attendre deux semaines, trois semaines de plus VS toute une vie ? Ce n’est rien. Parlez-vous. Voyez-vous. Prenez le temps de vous connaître, de voir si vous êtes aussi compatibles que vous les croyez. Ce sera moins brutal comme fin si elle arrive avant de vous impliquez complètement émotionnellement.