Tu me manques tant, toi, mon meilleur ami.
J’ai décidé d’écrire cet article sur toi aujourd’hui. Parce qu’on s’est éloigné l’un l’autre. Et j’en suis tellement triste.
Commençons par le commencement. Nous nous sommes rencontré au travail. Un soir bien banal. Nous étions en pause en même temps. Une première. Je t’avais parlé quelques fois déjà, mais sans plus. Par contre, ce soir-là, ce fût la plus grande révélation de notre future amitié. Nous avions un intérêt commun pour les petits jeux questionnaires. Boff, vous me direz, banal. Pour nous, c’était le début d’une très grande amitié.
Tranquillement, nous avons commencé à nous parler, via les réseaux sociaux. En quelques jours seulement, nous nous sommes mis à nous parler beaucoup plus souvent. Puis, tous les jours, tous les matins, tous les soirs. Sans que je ne m’y attende, l’amitié s’est peu à peu transformée. En fait, celle-là, je ne l’avais pas vu venir du tout.
Pour la fin de semaine de mon anniversaire, j’avais demandé congé deux journées. Mais tu avais mal compris, croyais que je prenais la fin de semaine, plus les deux soirs habituels. Tu m’as dit être triste de ne pas me voir du week-end. Tu étais donc très surpris de me trouver à mon poste le jeudi soir. Surpris, mais heureux, j’imagine. Tu es venu me parler, m’annoncer ton étonnement. C’est tout particulièrement à cet instant que j’ai compris. J’ai compris ton réel intérêt. Et que j’y ai remarqué ma réciprocité.
Tu m’as laissé ton numéro de cellulaire. Et m’as texté tout le week-end. Quite à ne pas me voir, tu allais au moins me texter en tout temps. Tant pis pour le travail, je semblais plus importante encore.
Mes amies m’ont affligée une expérience horrible. M’ont avertie d’une information capitale. Une information que j’ignorais. Ou plutôt, que j’avais mal déchiffrée. Tout à changer. Pour ma part, en tout cas. Mais pas pour toi. Pas à cet instant.
Nous nous sommes vus le lundi d’après. Nous avions une date. C’était officiel. Durant la soirée, tu as pris ma main. Nous nous sommes rapprochés. Mais j’ai brisé le mince espoir que tu poursuivais. Un détail important nous séparait. Nous avons donc convenu de rester amis.
Je me suis fait un nouvel amour. Tu t’es éloigné. C’est plus que comprenable. Au bout de deux jours, tu es revenu. Notre amitié était à nouveau dans nos vies. Nous avons jugé notre amour impossible. Tout semblait être revenu dans l’ordre. Nous nous sommes rapprochés, intellectuellement parlant, mais chacun avons respecté la barrière invisible. Nous semblions en accord avec cette réalité.
Mon petit ami comprenait l’amitié qui nous unissait. N’était point en désaccord. Il nous a même créé notre propre inside. Je n’avais plus un seul amoureux, j’en avais deux. Loulou, mon amoureux de tous les jours, et mon meilleur ami, mon amoureux de job. Nous pouvions vivre notre semblant d’‘’amour’’ par procuration de travail. Et c’était parfait ainsi.
Lorsque j’ai eu beaucoup de peine, je t’ai appelé. Tu es venu, tu étais présent pour moi. Et tu semblais presque aussi abattu que moi par la réalité. Tu m’as toujours soutenu. Tu étais là lorsque j’avais le plus besoin d’un ami. Je ne te remercierai d’ailleurs jamais assez.
Au moment de ma séparation, nous allions passer la soirée ensemble. C’était un imprévu. Un bel imprévu. Je me suis incrustée à votre aventure, une amie commune et toi. Et ça m’a fait tellement de bien, si tu savais.
Alors que je croyais le sujet clos, la réalité nous a rebondit en plein visage. Je t’avais dit, quelque temps auparavant, ne rien vouloir de plus. Tu étais d’accord. Mais j’étais maintenant libre.
L’amitié s’est transformée à nouveau en flirt.
Suis-je prête à vivre cet amour au grand jour ? Non. Parce que je me suis attachée à toi. Plus que je ne l’aurais souhaité. Mais je n’ai pas l’esprit tranquille. Je me questionne beaucoup trop. Et je ne devrais pas.
Tu t’es attaché aussi. Et tu ne voulais pas. Tu t’es éloigné. Silencieusement.
Je ne suis pas prête à vivre cet amour au grand jour. Mais je suis prête à l’exprimer. À exprimer mon penchant pour toi. J’accepte le regard des autres sur notre différence.
Mais tu nous a abandonnés. Ou du moins, délaissés. Mélanger amitié et amour, ça ne fait jamais bon ménage. Qu’est-ce que je donnerais pour pouvoir revenir aux soirées passées à nous texter. À parler de tout et de rien. Laissons tomber l’amour, ton amitié m’est beaucoup plus cher…
Je m’ennuie de ces soirées. Je m’ennuie de notre complicité, nos débats, nos chamailleries. Tu me manques. Ton sourire moqueur. Tes yeux bleus. Ton amitié.
Mes journées sont vides depuis cette interruption d’amitié. Nos conversations se font rares. Ma peine augmente, persévère toujours plus.
Je comprends que tu puisses avoir mal. Que tu souffres de cet amour irréel. Je souffre aussi. Mais n’y a-t-il pas moyen de retrouver notre amitié pure ? Celle que nous avions développée lorsque j’étais en binôme. Celle qui me faisait rêver, qui me faisait croire en la possibilité d’une meilleure amitié homme-femme.
Je souhaite simplement retrouver celui que je considère comme mon meilleur ami. Celui à qui je peux tout confier. Sans même me sentir juger.
Ceci n’est pas une déclaration d’amour. Seulement un récit amical de ma tristesse.
Tu me manques, mon meilleur ami…
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