Oui, je parle bien du journal intime de notre époque adolescentesque.
J’imagine que tu t’en doutes, je tenais bien un journal intime. Je les ai d’ailleurs encore (oups!). Je ne les ai pas relus depuis très longtemps. Par que oui, il m’est arrivé de les relire (oups!).
C’est fou ce que j’ai pu y redécouvrir. Bon, aujourd’hui, je ne m’en rappelle plus. Mais je me souviens que c’était… adolescentesque ha ha!
Je n’écris plus depuis longtemps dans un journal. Ma colère, ma peine, mes joies, je les écris ici. Ce que j’ai besoin d’évacuer, c’est ce que tu lis ici. J’ai appris à canaliser mes sentiments autrement.
Et par canaliser, je parle surtout de les cacher bien loin. Loin au fond de moi.
Même si j’écris beaucoup ici, j’ai certaines difficultés à exprimer mes émotions. À mettre des mots sur celles-ci. Les bons mots. J’ai plutôt tendance à me laisser emporter par les pleurs sans vraiment cerner l’exactitude de ce que je vis. Ressens.
Et comme je vis beaucoup de péripéties ces derniers temps, je songe de plus en plus à en recommencer un. Il me semble que ça me ferait du bien.
La seule chose qui m’embête, c’est d’y être assidue. Je crois que j’oublierais toujours de prendre ce moment. Ces instants à moi. À titre d’exemple, je fais rarement mes gratitudes la journée même. Je les fais souvent le lendemain… Et ce n’est pourtant pas si long à faire.
Quand on y repense, le journal intime ne sert qu’à nous. Donc je pourrais très bien y écrire quand j’en ressens le besoin. Ça enlève donc le facteur «obligation» de ce cahier.
C’est vrai. Quelle est la différence entre avoir un journal intime à 31 ans VS à 15 ans? L’âge, ce n’est qu’un chiffre après tout.
Crédit photo: Sébastien Blanchet