Une rupture n’est jamais facile. Briser un cœur. Se faire briser le sien. C’est aussi difficile peu importe le rôle joué. Te dire que c’est fini. Que ce n’était pas le bon, la bonne. Quand tu as aimé cette personne, mais que tu ne peux plus vivre ainsi.
J’en ai vécu des séparations. Et aucune n’a été plus facile à vivre qu’une autre. J’ai eu plus ou moins de peine selon la longévité de la relation, évidemment. Mais aussi selon mon degré d’implication dans ladite relation.
Au final, on peut dire que Loulou et moi, ça a duré un gros mois. Disons que nos trois semaines sans se voir ne comptent plus tant, finalement. Un mois, ce n’est pas long, vous me direz. Et pourtant…
Nous en avons vécu des choses pendant ces quelques semaines. J’ai vu les yeux d’un homme me regarder d’une façon telle qu’on ne m’avait jamais regardé. Il m’a fait me sentir désirer. Avec lui, j’avais l’impression d’être une priorité. Je n’étais pas sa toute première, évidemment. Cette place était réservée à sa fille. Et c’est exactement ainsi que cela se devait être. Je le comprenais. Je le soutenais. Grâce à lui, je me suis sentie importante. Importante dans sa vie. J’avais enfin l’impression d’être à ma place. D’avoir trouver le bon, comme on dit.
Pas comme on croit l’avoir trouvé à 16 ans. Lorsqu’on tombe amoureux pour la toute première fois. Qu’un joli garçon nous approche, que des petits papillons volent dans notre estomac. Qu’on ne connait rien à ce qu’est vraiment l’amour.
Non. Plutôt comme quand tout semble enfin à sa place. Au bon moment. Au bon endroit. Qu’il corresponde à notre idéal, même si on n’y croyait plus. Lorsqu’un point important de cette fameuse liste de critères n’y est pas, et qu’on n’en tienne même pas rigueur. Parce que cette condition n’est plus si significative, finalement. Parce que rien d’autre ne compte que ces yeux si puissant, cette bouche si envoûtante, cette chevelure si brillante, ces mains si sécurisante. Sa main dans la mienne. Cette lueur dans nos cœurs. Cette complicité naissante. Cet amour bien mérité.
Comment ai-je pu m’en sortir ? De cette peine ? J’aimerais pouvoir vous répondre. Je n’ai pas encore trouvé cette solution. Et pourtant, j’aimerais tant. Mais même plus d’un mois après notre séparation, je pense encore à lui. Je l’aime toujours autant.
Comment lui a réussi mon impossible ? Va savoir. Mais je crois avoir une idée de comment il s’est aidé. Il a coupé absolument tous les ponts. Il a commencé par me retirer de sa liste d’amis sur les réseaux sociaux : facebook, instagram, snapchat. Il a cessé de suivre la page de mon blogue. Il a forcément arrêté de lire mes articles. Il a redéménagé dans sa ville natale. Il est même allé jusqu’à me bloquer de facebook. Il a probablement dû me retirer de sa liste de contact téléphonique. Si ça se trouve, il a trouvé le moyen de ne plus recevoir mes textos. Non pas que j’aie tenté de le texter, ma belle-sœur s’en est chargée. Avec mon cell… Alors c’est tout comme, finalement. Bref, je n’ai pas eu de réponse. Je ne m’attendais pas à en avoir une non plus.
Peut-être est-ce sa façon à lui de ne pas souffrir. De m’oublier. Peut-être qu’il a mal lui aussi. Qu’il ne veut pas se rappeler des souvenirs merveilleux aujourd’hui douloureux. Peut-être. Peut-être que je ne saurai jamais.
Once upon a time. Happily ever after.
Not my fairytale anymore…
Tu devrais stopper de dater des beta males.