Je suis intense et je m’assume

Oui, je suis intense. Oui, je l’assume. Et je suis fière de cette assurance qui en découle.

Intense ne veut pas forcément dire irréfléchie. Par contre, ça peut vouloir dire impulsive. Dans mon cas, à tout de moins. Et ça aussi, je l’assume. Ça fait parti de moi, de mon caractère (de marde).

Une ancienne prof au collègue nous avait raconté qu’avec une autre de nos profs, tout était noir ou blanc, qu’il n’y avait pas de demi-mesure. Tout allait bien ou tout allait mal. Et à cet instant, j’ai compris que c’était pareil pour moi. J’arrive à nuancer sur certains aspects, mais pas tous.

En fait, là où mon intensité est la plus élevée, c’est en couple. Évidemment. Soit je m’embarque à 200%, soit pas du tout. Du ptit niaisage, ce n’est pas pour moi. Tu veux juste coucher avec moi ? Dit-le, on verra si ça me tente en retour. Mais se faire croire à nous-mêmes que ça pourrait peut-être débouler sur quelque chose alors qu’il n’y a aucune chance, non merci. Bon, il m’est arrivé de faire des exceptions. Fouille-moi comment d’ailleurs. Mais en règle général, c’est ainsi que je fonctionne.

Oui, je vais te juger rapidement. Oui, je vais analyser notre match. Et s’il y a quelque chose qui cloche rapidement, je vais freiner brusquement.

On n’habite pas la même ville ? Qui des deux est en mesure de déménager ? Est-ce qu’un des deux veut déménager ? Si la réponse est non, alors pourquoi commencer quelque chose qui ne marchera pas finalement ? C’est se faire du mal inutilement.

J’ai tendance à vouloir aller trop vite. Oui, car c’est aussi ça être intense. Je rêve déjà à des projets que nous pourrions accomplir, à court ou moyen terme. J’ai envie de t’inclure dans ma vie, ici et maintenant. Pas dans 10 ans. Parce que si je te choisis, c’est qu’à mes yeux, tu en vaux la peine. Tu pourrais m’apporter ce que j’ai besoin chez un homme. Que tu as un potentiel à être celui que je cherche. Je veux donc le «tester» le plus tôt possible. Plutôt que me poser des millions de questions pendant x temps.

Ce n’est pas un secret pour personne, des enfants, j’en veux. Et bientôt. Si tu es certain à 100% que tu n’en veux pas. Poursuit ton chemin. Mais si un doute persiste dans ton esprit, alors tu seras l’exception à mon intensité. Oui, je peux attendre. Je peux attendre que tu fasses ton choix. Et puis, qui a dit que tu ne changerais pas d’avis ? Ce n’est pas parce que tu n’en veux pas avant 5-10 ans aujourd’hui que dans un an ou deux tu ne peux pas être d’un tout autre avis. On ne peut pas tellement savoir comment sera l’autre personne en tant que parent tant qu’on ne le vis pas. Mais on peut avoir une minime idée en côtoyant des enfants. On peut donc tranquillement être séduit par cette idée. Même si on n’y croyait pas plus qui faut. Et c’est là la beauté de la vie. Se laisser surprendre ainsi.

Être intense, ça veut aussi dire, malheureusement messieurs, que je peux pogner les nerfs assez vite. Ben oui, je suis impulsive. Personne ne peut être parfait, cette partie de mon intensité ne me plait pas forcément non plus. C’est pourquoi je tends à m’améliorer sans cesse. Ne pas laisser gagner cette partie de moi à chaque fois. Croyez-le ou non, je suis moins pire que je l’ai pourtant déjà été.

Concrètement, être intense ça veut dire quoi dans mon cas ? Ça veut dire que j’écoute mon cœur plutôt que la raison. Ma tête veut que je l’oublie, mais mon cœur n’est pas prêt ? Eh bien tant pis, je vais continuer d’espérer. Parce que mon cœur veut encore y croire.

Oui, je suis intense. Ma vie est intense, la plupart de mes décisions sont intenses, ma façon de voir la vie est intense. Et je crois que ça me distingue des autres. C’est ce qui me rend unique. Qui me rend moi.

J’ai conscience que tout cela peut faire peur. Ce n’est pas fait pour tout le monde avoir un compagnon de vie aussi intense. Et je ne crois pas qu’une deuxième personne comme moi soit ce qu’il me faut. Au contraire, il me faut quelqu’un plus terre à terre, qui me calme. Et je sais qu’un jour, j’aurai cette personne. Qui saura me suivre, tout en me gardant les deux pieds au sol.

Je suis comme je suis. Et ça ne changera pas. Du moins, pas tout de suite. C’est à prendre ou à laisser.

Crédit photo: Sebastien Blanchet Photography

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