À toi que j’aurais pu aimer

Vous vous souvenez de mon nouveau crush dont je vous ai parlé il y a quelques semaines ? (Voir article Se jeter dans le vide) Hé bien ceci lui est dédié. Parce que oui, j’aurais pu l’aimer.

Nous nous sommes connus de façon plutôt cocasse, il faut l’avouer. Il m’a remarqué le premier, me regardant de la piste de danse. Moi, je l’ai plutôt dévisagé. Non pas parce qu’il n’était pas joli à regarder (au contraire), mais parce qu’il ressemble énormément à un gars que j’ai fréquenté il y a plusieurs années. Assez pour sérieusement me questionner et aller chercher son profil pour comparer.

Mais ce n’est pas à ce moment que j’ai compris. Ho non ! Près de deux semaines ont passé, quand un certain déclic s’est produit. J’avais trouvé son nom quelques jours plus tôt, et fidèle à moi-même, j’avais espionné cet être sur les réseaux sociaux. Et plus je regardais sa photo, plus je savais ce qui s’en venait. Une petite boule se formait dans mon estomac. Une petite boule de soie, qui tranquillement, se changerait en un joli papillon, papillon qui volerait dans tout mon être.

Je n’ai pas pu aller lui parler, trop submergé par la peur, l’envie et l’admiration. Heureusement, lui a été moins timide, il s’est lancé. J’avais osé lui demandé s’il serait de la partie au bar cette soirée-là, il s’attendait donc à m’y voir et à ce que j’aille lui parler. Il n’est malheureusement pas venu que par lui-même. Mais il s’est approché, tout de même. Et cela signifiait déjà beaucoup pour moi.

Il était encore plus agréable à regarder de plus près. Sa voix, son sourire, ses bras, son tattoo… Toute une combinaison pour me séduire.

Mais en vain. J’ai tenté de le revoir par la suite, lui, non. Il me repoussait gentillement, avec de bons raisons. J’aurais dû comprendre qu’il n’était pas intéressé. Mais c’était plus fort que moi.

Chaque fois que je le voyais, je ne pouvais m’empêcher de l’observer. De loin ou de plus près. Parce que oui, je l’ai revu. Quelques fois même, toujours dans ce bar. Mais qu’est-ce qui m’attirait tant chez lui ? Oui, c’est une excellente question. Car lorsque j’ai désigné sa personne à ma sœur, elle m’a répondu, étonnée, que ce n’était pas mon genre d’hommes. Alors qu’est-ce qui m’attire autant ?

Son sourire. Mon Dieu, mais quel sourire il a. Un sourire sincère, illuminé, fier, imposant.

Juste ça, c’était assez pour me rendre accro. Mais il avait plus encore. Bien plus.

Pour commencer, simplement l’endroit de notre rencontre en dit beaucoup. Nous nous sommes rencontrés sur la piste de danse. Piste qu’il a conquise de ses pas de danse assurés. Et quelle fille peut affirmer ne pas être éblouie par un homme qui danse ?

Je ne l’ai vu qu’en tenue de danse, et celle-ci est composée d’une chemise et d’un jean. Et je craque sans bon sang sur les hommes à chemises. La dernière fois, il abordait même un chapeau d’occasion. Il n’a jamais été aussi séduisant. Qui d’autres ici approuvent les uniformes ? Je ne suis certainement pas la seule. Et dans ce bar, ça prend un certain code vestimentaire pour avoir la côte. Et lui, il l’avait, sans contredit.

De par les réseaux sociaux et notre courte discussion, j’avais appris qu’il travaillait pile dans le métier qui me plait énormément chez l’autre sexe. Il m’a aussi confié être très familial. On voit facilement que la famille, pour lui, c’est sacré. Et deux points de plus sur ma liste de critères à cocher.

Finalement, juste à le regarder, on voit que c’est quelqu’un de sympathique. Le genre gros nounours. Qui ferait probablement tout ce qui est en son pouvoir pour rendre l’autre heureux. Son père, sa mère, ses amis, sa copine…

C’est probablement très peu à vos yeux. Mais pour moi, c’était assez. C’était assez pour me faire succomber à son charme. Et c’est pourquoi c’est si dur aujourd’hui. Car même si je ne le connaissais qu’à peine, j’avais beaucoup d’espoir en sa personne. Et cela même s’il ne me démontrait aucune réciprocité.

Mais malheureusement, le non-conte de fée s’est éteint, à mon plus grand désarroi. Une autre fille a été plus chanceuse que moi. Elle a su percer sa carapace et atteindre son cœur. Cœur que j’aurais aimé toucher, ébranler, moi aussi.

J’ai conscience que je me suis faite du mal par moi-même, en espérant quelque chose qui n’existait qu’uniquement dans ma tête. Je me suis faite des attentes alors que je n’aurais pas dû. On m’a si souvent avertie. Mais c’était plus fort que moi. Je voulais croire qu’il pourrait y voir cet éclat dans mes yeux lorsque mes yeux croisent les siens. Qu’il se réveille un beau matin en se disant : je dois lui laisser sa chance. Mais c’était perdu d’avance. Son cœur était indisponible au mien.

Malgré le peu que je connais de toi, je sais que j’aurais pu t’aimer. Peut-être un court instant, peut-être une année, ou peut-être toute notre vie. Mais le mal est fait, tu en as choisi une bien meilleure que moi. Une qui fait battre ton cœur à tout rompre, j’en suis certaine. J’en suis certaine parce que dans mes rêves les plus fous, c’est ainsi que le mien réagissait en ta présence. Lorsque je voyais ton sourire.

Je suis heureuse pour toi, tu mérites quelqu’un de bien.

J’aurais simplement souhaité que cette personne, ce puisse être moi.

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