Le poids de la non liberté

Dans la vie, tout change. Nos habitudes, nos envies. Notre façon de voir les choses. Nos amis, nos amours. Notre corps. Surtout, notre corps.

Jai la chance d’avoir conscience de la forme de mon corps. Chaque partie de celui-ci. De la grosseur de mes hanches, mon tour de taille, chaque petits bourrelets (oui oui, j’en ai). Mais surtout, de la grosseur de mes seins. C’est pourquoi vous comprendrez la panique qui s’est installée lorsque, du jour au lendemain, un mardi, j’ai découvert que je ne rentrais plus dans mon unique soutien-gorge sans pad (les fans de La Senza vont comprendre). Ils avaient grossi.

Pourquoi ???

Oui, c’est vrai, ça fait plus de 3 mois que j’ai cessé de m’entraîner. Mon cours de fitness est le jeudi matin et je suis à l’école cette journée. Je ne pouvais pas le déplacer, la seule autre disponibilité que j’aurais eu, c’est le mardi soir, mais j’ai déjà mon cours de ballet. Et même là, j’ai dû le changer de jour puisque je dépanne en secrétariat ce même soir (bah oui, j’avais pas déjà assez de 3 jobs, ça m’en prenait une 4e !). J’avais beau faire du sport 2 fois par semaine seulement, ça parait assez vite quand tu en lâches une…

C’est vrai aussi que depuis quelques semaines (ma rupture surtout), je mange très mal. Beaucoup de cochonneries. Ce n’est pas bien. Évidemment, tout est allé là-dedans. J’avais déjà pris 5lb aux fêtes qui étaient allés dans mes fesses, j’en ai pris 5 autres qui sont allés direct dans mes seins.

Mais malgré tout, une peur plus profonde était présente. Pouvais-je être enceinte ? J’avais eu mes règles, mais en y repensant, je n’avais pas eu conscience de mon ovulation. Alors qu’habituellement, oui. Et c’est possible, être enceinte et avoir ses règles malgré tout. C’est malchanceux, mais c’est possible. Il faut dire qu’avec ça, j’avais les seins très sensibles. À tout. Juste de les frôler me faisais mal. Me coucher dessus était très pénible. Qu’ils aient grossi était déjà effrayant, qu’ils soient douloureux l’était encore plus !

Oui, je voulais des enfants. Oui, j’aurais aimé cet être. Mais je venais de me séparer du père. Avais-je envie d’être enceinte ? Pas tout à fait… Le plus beau moment d’une vie s’est transformé en peur d’une vie. Aurais-je avorté ? Jamais de la vie.

J’ai pris mon courage à 4 mains (oui, parce que 2 n’étaient pas assez, ma sœur m’a accompagnée et un peu, presque, obligée à passer un test de grossesse)et je suis allée acheter un test de grossesse (avec elle, évidemment). Sur l’emballage, ça dit qu’il est préférable de passer le test avec l’urine du matin. J’ai donc patienté jusqu’au lendemain.

Ma sœur m’a conseillée de ne pas le faire seul. D’avoir quelqu’un à mes côtés, au cas où. Mais qui aurais-je pu appeler ? Elle, elle ne pouvait être à la maison, elle devait retourner à Montréal. Ma belle-sœur ? Elle doit s’occuper de ses enfants. Et n’était pas dans la confidence. Mon ami de job ? Celui qui me console quand j’ai beaucoup de peine ? Même s’il était au courant, je ne pouvais pas l’avoir à mes côtés pour cette épreuve. Je l’adore cet homme, mais j’étais incapable lui demander une telle chose. Lui m’aurait dit «Franchement Jess, tu aurais dû m’appeler, je serais arrivé en moins de deux !», mais je ne pouvais pas.

C’est, étonnamment, sans stress, qu’au matin, je me suis dirigée vers la salle de bain, ai pris le bâtonnet et ai fait pipi dessus. Charmant comme épreuve… Malaisant. J’étais gênée et j’étais seule dans la maison. J’étais encore plus heureuse d’avoir choisi de le faire seule, comme une grande fille. Rapidement, j’ai appris que je ne l’étais pas. Je n’étais pas enceinte.

Je n’étais pas enceinte.

J’avais donc seulement pris du poids. (Oui oui, je change aussi rapidement de sujet, retour au sujet principal.) Et même si c’est à peu près le poids santé que je devrais avoir, il n’est pas question que je le conserve. Ho non ! Je déteste mes seins à présent. Encore plus qu’avant. Je les trouvais déjà trop gros avant ça, imaginez maintenant ! Je dois donc perdre ces lb qui ne sont pas la bienvenue.

Comment ? Très bientôt, je recommence mon fitness du jeudi matin. J’ai commencé à jouer au Dek Hockey. J’ai débuté la course à pied il y a quelques temps (même si ça fait maintenant 3 semaines que je n’ai pas couru dû à une entorse de cheville, allo la vie). Avec tout ça, j’espère que ça ne prendra pas trop de temps.

Sinon, j’ai un plan B, une amie coach qui a fort probablement un excellent programme à me conseiller ! En faite, que je perde ce surplus de poids désagréable ou pas, il y en a un que je veux expérimenter. Vous le verrez donc d’ici quelques semaines/mois sur le blogue. Mon feedback !

Ha oui, et mangez mieux ! Plus de fruits et légumes, moins de chocolat (je sais, pas facile !). L’alimentation, ça fait des miracles. Ou des défaillances esthétiques corporelles. À ne surtout pas négliger.

Je vous tiens au courant très bientôt. D’ici là, restez en forme girls. Le sport, ça fait tellement de bien au final. Tant pour le corps que pour l’esprit !

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