Pourquoi faire simple…

Pourquoi faire simple… Quand on peut faire compliquer.

Tout semblait enfin bien aller. Toi et moi… Pourquoi ?

Okay, on ne peut rien bâtir sur deux instants seulement. C’est peu, c’est vrai. Mais si simple de poursuivre ainsi. Mais tu as reculé. Again.

Ces deux journées étaient pourtant si merveilleuses. Quelque chose avait changé. Suis-je vraiment la seule à l’avoir ressenti ? Es-tu vraiment aussi aveugle ? Je veux dire… Tu ne peux pas nier avoir agi différemment toi aussi. Toi qui es si timide, tu as bien dû remarquer l’être moins en ma présence. L’alcool a certainement aidé en cette deuxième soirée, mais pas lors de ce mardi.

Tu m’as exposé à tes amis, tu n’as peut-être pas donné beaucoup d’informations à mon sujet, mais tu leur as quand même montré qui j’étais. Un énorme pas, tu ne crois pas ? Est-ce qu’on parle ainsi de quelqu’un sans importance ? Venant d’une fille, oui, peut-être, d’un homme, je ne crois pas. Encore moins quelqu’un d’aussi réservé sur sa vie personnelle comme tu l’es. Enfin, c’est mon avis.

Okay, nos amis nous ont beaucoup poussés. Ça ne les regardait pas, mais ils ont voulu bien faire. Il y a ceux qui bousculent pour rigoler, et ceux qui poussent pour faire avancer les choses. Et puisqu’ils semblent être de très bons amis, je ne crois pas que la première option soit la meilleure. Ils te connaissent bien, décidément mieux que moi. Ils savent comment tu es, s’ils peuvent se le permettre ou pas. Si ça peut aider, ou pas. Moi, je n’ai jamais pu te sizer, mais je comprends quand même quel genre de personne tu es. Mais bon, peut-être que je me suis trompée, finalement.

Tu dis vouloir prendre ton temps. Okay, mais pour quoi faire ? Pourquoi prendre son temps si ce n’est pas pour me voir ne serait-ce qu’un peu ? Je t’envoie plusieurs invitations, mais les as toutes refusées depuis ce soir-là, ce mercredi-là. Tu ne sembles pas vouloir me voir le moins du monde. Dois-je en conclure qu’encore une fois, tu n’es pas intéressé ? Ce n’est pourtant pas l’impression que j’ai eu. Mais bon, c’est vrai que je suis excellente pour me créer des scénarios. Peut-être qu’au final, tout cela n’était que dans ma tête. Mais alors, pourquoi ai-je ce doute ?

Se voir de temps en temps, plus souvent qu’on ne le fait là, ne brusquera rien. Si tu veux attendre, je peux le respecter. Ne pas se voir, ne pas se parler, ne fera rien avancer. Tu n’apprendras pas à me connaître davantage. Tu ne sauras pas quel genre de personne je suis vraiment. Tu ne pourras pas savoir si tu te plais à mes côtés. Si tu as envie de poursuivre, de voir plus loin. Tout cela ne devrait pas t’empêcher d’avoir envie de me voir. C’est pourtant bien simple ! Mais ce n’est pas ce que tu projettes. Bien au contraire.

Peut-être as-tu peur de t’ouvrir, de souffrir à nouveau. Peut-être penses-tu encore à elle. Peut-être vois-tu quelqu’un d’autre. Peut-être es-tu bien seul. Peut-être t’es-tu habitué à ton appartement vide, à tes fins de semaines entre chums. Peut-être que vivre t’effraies. Peut-être crois-tu que le bonheur n’est pas pour toi. Peut-être es-tu trop timide, que mon intérêt te trouble. Peut-être as-tu peur de l’immensité qu’il y a dans mon cœur, de ne pas être à la hauteur. Peut-être as-tu peur de m’aimer plus que moi je ne le puisse.

D’ailleurs, n’en as-tu pas assez de vivre ainsi ? D’être aussi timide ? Je veux dire… As-tu déjà pensé aux opportunités que tu as peut-être manquées à cause de cette timidité ? Je sais ce que c’est, tu sais, être timide. Je suis passée par là moi aussi. Et j’ai eu la chance de rencontrer quelqu’un qui ne l’était pas du tout. Peut-être aurait-il dû l’être parfois. Mais avec lui, je me suis sentie libre. Avec lui, je pouvais tout faire, être moi. Etre celle que je voulais être. Ça m’a pris du temps, 27 ans, et ce serait mentir que de dire qu’elle est complètement partie. Mais elle est moindre, bien moindre. Et je suis fière du chemin que j’ai accompli depuis que la gêne ne dicte plus ma vie. Et je suis certaine que tu aimerais aussi.

Tu sais déjà à quel point tu comptes pour moi. Si tu ne ressens pas la même chose que moi, stp, dis-le-moi. Je t’ai dis que je t’attendrais, que j’essaierais d’être patiente. Je pourrais l’être, crois-moi. Si je savais que tu le ressens aussi, ne serait-ce qu’un tout petit peu. Mais ce n’est pas ce que je vois. Alors à quoi bon ? Je ne le fais pas de guetté de cœur, tu sais. Pas du tout.

Tu es revenu dans ma vie pour une bonne raison. Enfin, c’est ce que je croyais. J’espérais sincèrement qu’enfin, mon bonheur, je le trouverais avec toi. Au moins plus longtemps qu’une semaine. En début d’année, j’ai fait le vœu d’avoir la chance de t’embrasser, de vivre quelque chose de fort, de vrai, avec toi. C’était mon vœu le plus cher. Et le plus difficile à ne voir se réaliser.

Pourquoi devoir rendre tout aussi compliqué. La vie l’est déjà assez comme ça. Pas besoin d’en rajouter. Tu ne crois pas ? Pourquoi ne simplement pas faire simple. Et vivre.

«You can’t choose who you love. – You’re right. You don’t. But you choose whether or not you open your heart to love.» – One Tree Hill

Brise le silence stp. Une bonne fois pour toute.

Laisser un commentaire