27 ans, encore chez mes parents

Vous avez bien lu, 27 ans et j’habite toujours chez mes parents. Ce n’est pas que j’en aie vraiment envie, c’est plutôt la vie qui en a décidé ainsi.

À l’âge de 18 ans, j’ai connu la vie d’appartement. La semaine. École oblige. La fin de semaine, je revenais chez mes parents, dans ma petite ville. J’y suis restée 3 ans. Non satisfaite de mes études, j’ai pris une année sabbatique, chez mes parents à temps plein. Pour ramasser de l’argent et décider de ce que je voulais faire de ma vie professionnelle. Quelques semaines après mes 22 ans, j’ai rencontré l’amour de ma vie. Très rapidement, j’ai emménagé avec lui dans son appartement. Le tout a duré 3 ans et demi. Nous en étions à l’étape d’acheter notre maison. En faite, nous étions carrément en train d’acheter notre maison. Et tout s’est effondré.

J’ai dû faire face à la réalité, je venais tout juste de terminer mes études, j’avais un emploi peu payant et un deuxième que je n’aimais pas du tout. Alors j’ai quitté le second et je suis revenue dire un petit coucou à mes parents. Je pensais y rester un an tout au plus. En avril l’année suivante, je devais avoir mon chez moi, mon vrai.

Pourtant, le février suivant, l’amour de ma vie m’est revenu. Je pouvais enfin habiter cette maison qui était mienne. Mais, encore une fois, cela n’a pas duré.

Cela fait maintenant 2 ans, en tout et partout, que j’habite chez mes parents. Suis-je heureuse ? Non. Pas parce que je n’aime pas mes parents, pas du tout. Je les adore. J’ai même la maison à moi seule 6 mois par an. Je n’ai pas à me plaindre. Mais je ne me sens plus chez moi. Même si ma chambre est restée telle quelle. Même si rien n’a changé. Il y a longtemps que j’ai quitté cet endroit. Et je ne pensais pas y retourner.

Mais je dois avouer que ma vie ne serait pas ce qu’elle est si je n’y serais pas. Je n’aurais pas pu me permettre toutes ces activités cet été, entre autres. Ni même en tout temps. Je serais trop cassée pour me permettre autant de sorties, de sports, etc. Et je ne passerais pas autant de temps avec ma sœur, mes nièces, mes neveux… Et ma mère.

Aujourd’hui encore, je ne peux pas me permettre de partir de cet endroit. Ce serait trop précipité. Car je n’ai pas encore d’emploi stable. Mes heures ne sont jamais assurées, malgré mes cinq emplois. Et je ne suis pas tout à fait équipée pour pouvoir bâtir mon chez moi. Mes possessions se résument à un set de chambre, dix chaises de cuisine et un divan une place. Je n’irais pas loin, je vous l’accorde ! C’est pourquoi j’y suis encore.

D’ici quelques jours, je saurai si j’ai l’emploi pour lequel j’ai postulé à Sherbrooke. Et je souhaite de tout cœur l’avoir. Question de ramener un peu de stabilité dans cette vie de débile qu’est la mienne ! Et puisque l’envie de voyager ne m’enchante pas tellement, je vais fort probablement me louer un appartement dans cette belle ville. Mon chez moi, enfin. Ou du moins, en meilleur sentiment de chez soi.

Je ne suis pas la meilleure placée pour vous vanter les bienfaits d’habiter chez ses parents. Mais ça fait du bien de se retrouver en bonne compagnie, avec cette famille qui nous aime tant. Et au final, c’est ça le plus important, profiter de ces instants avec sa famille. Après tout, on en a qu’une seule.

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