Lettre à mon corps

Cher corps,

Il y a de ça presque un an, jour pour jour, je te détestais. Oui, le mot est juste. Fort. Mais c’était la vérité.

Souviens-toi. Je ne détestais pas tant ton apparence, mais surtout le comment je t’ai eu. J’étais maigre, sans trop de forme, sans tonus également. J’avais perdu 15lb et ça se voyait. Et je l’ai perdu d’une très mauvaise façon.

Aujourd’hui, je suis tellement heureuse de te dire que je t’aime à nouveau. Tu n’es pas parfait, mais je t’aime tel que tu es.

Enfin!

J’en ai fait du chemin depuis un an. Après avoir perdu 15lb, j’en ai repris 20 avec la médication. Et à mon grand malheur, j’en ai pris beaucoup au niveau des seins. Ben oui, je suis une rare qui n’aime pas les gros seins. J’avais perdu un bonnet et j’en ai repris deux. Je ne remplissais plus mon 32C, ça déborde maintenant. Tous mes soutiens-gorges ne me font plus. Alors je ne les porte plus…

Honnêtement, je te préférais avec mes petits seins. Mais je t’accepte présentement et je vais continuer de travailler fort pour retrouver ma forme d’avant.

Je ne te la donne pas facile. Je t’entraîne beaucoup. 6 jours/semaine, 45 minutes/jour. Ce n’est pas facile, mais on y arrive. L’entraînement s’en vient de plus en plus intense. La complexité des mouvements augmente. Mais j’écoute ce que tu as à me dire et à m’offrir.

Cette dernière année, je n’ai pas souvent regardé le chiffre sur la balance. Les seules fois étant pour voir que j’avais perdu ces 15lb et que je les ai regagné + 5. Mais aussi récemment, alors que j’ai vu avoir perdu un peu moins de la moitié que j’ai perdue.

Et j’en suis bien fière.

En fait, je n’avais pas vraiment besoin de voir le chiffre sur la balance. Ce n’est qu’un chiffre. Je vois les changements qui opèrent depuis un an. Je te vois te transformer. Retrouver ta masse d’antan et même davantage. Le poids n’est qu’un chiffre. Et je ne me suis pas découragée de voir ce chiffre. Même s’il est plus haut que celui que j’avais l’habitude de voir, je sais que ce n’est pas tant du gras. J’ai gagné en muscle, en masse. Et ça aussi, c’est lourd sur la balance. Et j’accepte ce lourd les bras ouverts, car je sais que tu es en pleine forme.

Le plus important n’est pas ce que je lis sur la balance, mais ce que je vois dans le miroir. En fait, non. C’est comment je me sens. Et je me sens enfin bien dans ce corps qui est le mien.

Très cher corps, merci de me supporter chaque jour et de me rendre toujours plus forte.

Je t’aime.